J1 – le Morvan
Le château de Chastellux est magnifique, la route y menant depuis Avallon est
crapuleuse à souhait. J'en ai raclé les cale-pieds de plaisir.
Le cousin (rivière locale) est bien sorti de son
lit nous offrant des paysages étonnants d'arbres émergeant de l'eau et de
routes partiellement inondées juste après avoir quitté l'autoroute.
Le lac des Settons est toujours aussi
majestueux et blindé de motards (et de sides) et le lac de Panneciere avec ses
berges beiges et ocres nous fait voyager jusque dans le grand canyon (avec
beaucoup d'imagination quand même).
Le reste de la journée fut partagé entre
routes de campagne et routes forestières après une erreur de navigation
(mea culpa). Pour une fois Lucio avait raison !
Pour finir la route de Château-Chinon à
Planchez fut l'occasion de beaux pêtages de plomb, Lucio y a même doublé Yann.
Ce dernier se vengera à table (fort sympathique, la table, au passage),
aidé par un Graves 2009 unanimement apprécié, en concluant fort justement
la journée par cette phrase : "Lucio, il couche dès le premier
jour".
À cette pique je rajouterai une des interprétations
possibles de RBMC que l'on doit à Simon : Road Book Merveilleusement
Conçu. Ça fait plaisir ;)
On ze road again !
J2 – la Franche-Comté, les
lacs du Jura
Le Morvan c'était beau mais la Franche Comté c'est
magnifique.
Les paysages changent au fur et à mesure
de notre progression vers l'est. Passage à Arlay et son
magnifique château. Pause à la cascade des tufs, majestueuse, et remontée
mémorable à flanc de montagne vers Vevy : les lacets sont serrés, les fesses
aussi :)
Direction Morbier puis Les Rousses à la frontière
Suisse par la N5 au revêtement nickel et aux enchaînements variés :
grandes courbes rapides, lacets torturés et lents. Nombreux motards croisés,
certains vraiment impressionnants dans leur style.
Demi-tour (celui-là était prévu) en
direction de l'hôtel en passant par le lac de je-sais-plus-quoi (il y en a
tellement qu'on s'y perd) pour siroter une bière ambrée du Jura en
terrasse. Le sauna et le Spa finiront cette journée en beauté, merci pour cette
gentille attention. Repas savoureux bien arrosé par des vins locaux fort
sympathiques.
Bilan de la journée : j'ai pas frotté,
Lucio est resté sur ses roues, Simon attaque les pots dans les virages à
droite. Bref, une journée tranquille ;)
J3 – le Ballon d’Alsace
Que dire... Les jours se suivent et les road books
déchirent de plus en plus. Après quelques belles routes montagneuses pour
nous éloigner du Jura, la pluie nous accueille sur Montbéliard et Morteau puis
nous laisse tranquille pour profiter de superbes virages dans la forêt avant
Maiche. Grandioses enfilades, montées et descentes immortalisées en partie par
la GoPro de Nono. Pause casse-croûte sur un belvédère non loin
de Saint Hippolyte avant de rejoindre Belfort par l'autoroute,
passage obligé pour éviter Sochaux et attaquer le Ballon d'Alsace.
Les choses sérieuses commencent sous la
pluie mais quelles routes formidables ! Versant sud ça grimpe sévère sous la
pluie, mais les virages sont relativement larges et faciles. Arrivés en haut ça
caille alors on ne s'attarde pas et on descend par le versant nord sous
une pluie fine. Plus ça va, plus j'ai confiance dans les pneus sur le
mouillé : ça penche et ça accélère plus.
Les virages sont plus serrés avec de
belles épingles. Plus on descend, plus ça sèche et plus ça sèche plus on
enquille ! En bas, demi-tour la banane sur le visage et on remonte à bloc,
forts de déjà "connaître" la route. En haut, mini pause
stretching et on descend le versant est, relativement plus facile, surtout
après celui du nord ! On descend vers le soleil dans des paysages
verdoyants magnifiques. Le Ballon d'Alsace c'est une expérience
extraordinaire. Au passage on vient de parcourir 1000km depuis le départ.
Après une pause essence et déshabillage
(il fait chaud dans la vallée) on rejoint la route des crêtes en direction du
Grand Ballon. Que dire encore une fois... C'est saignant à souhait ! Dans un
premier temps la route des crêtes monte gentiment dans la forêt et
sous le soleil. C'est beau. Puis, on attaque la D461 qui mène au Grand Ballon :
gaz ! Ça monte de plus en plus (1200m), il fait froid (merci les poignées
chauffantes Tonton !) et les virages se font de plus en plus larges, ce qui
change des épingles pavées et gravillonnées pour ralentir les motos (très
futé) rencontrées plus tôt. En haut on se les gèle (il y a encore de la
neige) alors on redescend vers Munster : ça tourne, c'est beau
(ritournelle agréable).
Arrivés à Munster on se prend une douche
terrible, comme une pluie d'orage ! Les motos seront propres pour demain ;)
Hôtel sympa, hôtelier très agréable et
repas génial. Une bonne soirée après une journée qui, de l'avis général (je
n’ai pas dit unanime), est la plus belle journée moto jamais faite.
C'est vrai que les Ardennes c'est beau,
mais à côté des Ballons c'est une vrai sinécure ! On se reposera donc dans les
Ardennes ;)
J4 – les Vosges
Rejoindre Colmar au petit matin par une route de col
fut une mise en jambe agréable.
Visite de Colmar désordonnée mais bon,
c'est ça les Buses ;)
La route du Haut Koenigsbourg révèle quelques beaux paysages
avant que la pluie ne nous cueille juste avant la pause sandwich. Peu importe,
un café et ça repart de plus belle vers le Hohwald et le mont Saint Odile par
de petits lacets bien sympa dans une forêt dense.
Après avoir perdu puis retrouvé une partie
du groupe, les routes viroleuses dans la montagne de succèdent jusqu'à la
Petite Pierre où la bière de printemps récompensera nos efforts de la journée.
Dernière liaison par la campagne jusqu'à
l'autoroute pour (enfin) rejoindre l'hôtel à 20:00 (!) où PhilJo,
Catherine et Tonton nous attende. Enfin Octavio, attiré par l'apéro, nous
rejoindra juste à temps pour passer à table.
Jamais un road book aussi court ne nous
aura pris autant de temps.
Le J5 qui traverse l'Allemagne, le
Luxembourg puis la Belgique s'annonce épique !
J5 – Luxembourg
Départ de Freyming le sourire aux lèvres : hôtel
accueillant, cuisine simple, copieuse et bonne, chambres tout confort, sommeil
de plomb, patrons très sympa. J'avais un peu l'impression d'être chez ma
grand-mère et c'est un compliment.
Quelques km dans la campagne
lorraine sous un soleil radieux et hop, nous voilà en Allemagne. Une
courte liaison autoroutière et de magnifiques enfilades rapides le long de
la Moselle sur une route au revêtement nickel puis quelques virolos sur
les coteaux de Riesling nous amènent tranquillement (en 2h quand
même) à la frontière germano-luxembourgeoise.
Accueil portugo-luxembourgeois très
sympa, les motards sont bien vus dans le coin, et panaché pour tout le monde
(la limite légale n'est qu'à 0,2g). Pause sandwich sous un ciel qui
s'assombri, au bord de la Sûre (bon, ok, c'était surtout devant l'enclos des
vaches, plein de boue et de bouses, pour pas trop dégoûter Tof). On longe
la Sûre sous une pluie fine mais persistante : les virages et dénivelés sont avalés
moins goulûment qu'ils ne l'eussent été sous le soleil (remarquable concordance
des temps, n'est-ce pas ?). Des travaux nous barrent l'itinéraire programmé
mais la déviation est tout aussi sympa (ça monte et ça descend avec de beaux
virages).
Pause-café dans le superbe village d’Esch-sur-Sûre
avant de galérer un peu pour retrouver la trace prévue. La pluie nous rattrape
et c'est bien imbibé que nous retrouvons la Belgique, le road-book et un groupe
de motards lorrains (membres des Pistons du Der) sur un point de vue avant
Bouillon. Nous écourtons quelque peu le RB pour rejoindre l'hôtel sur
route séchante, juste à temps pour accueillir Michel dernier pilote à rejoindre
le groupe.
Apéro en l'honneur de la retraite de
Patrick et excellent repas : beau, bon et copieux. Le tout bien arrosé (mais
pas autant que le patron de l'hôtel) il y en a qui vont bien dormir ce
soir ;)
J6 – Ardennes 1/3, Dinant (enfin,
c’est ce qui était prévu)
J'avais envie de titrer "fiasco" ou
"chat noir" car nous avons joués de malchance aujourd'hui.
Pour commencer, le patron de l'hôtel
était tellement beurré la veille au soir que le petit déjeuner s'en est
fortement ressenti. À 8h00 rien n'était prêt : pas de café, pas de
charcuterie ni de fromage, le pain n'était pas coupé ni même servi à table.
Bref, on a envisagé d'envahir les cuisines pour se servir nous-même. Une fois l'énergumène sorti de son
coma éthylique, le petit dej´ fut englouti dare-dare et nous étions sur
les motos à 9h15. Il faut trouver du liquide de refroidissement pour Nono (les
K16 ce n’est pas très fiable) et Michel, le retardataire, doit faire le
plein. Arrivé à la station, Octavio se réveille et constate l'absence de
sa dorsale. Pendant que le gros de la troupe (non je ne parle pas d'une
personne en particulier) se chauffe au soleil sur le parking de la station,
j'accompagne Octavio à l'hôtel pour récupérer la protection manquante. La
sécurité avant tout (on en reparlera).
On récupère Nono et une K16 en état
(tout du moins c'est ce que nous croyions à ce moment-là) et en avant... Il est
10:00 !
Et là ça commence à merder.
L'itinéraire programmé dans les GPS
entre dans une boucle infernale et ne cesse de nous ramener à l'hôtel. Après
plusieurs tours du pâté de maison nous trouvons enfin une solution pour quitter
ce cercle vicieux et nous éloigner de Sedan. Il est 10:20 quand nous rejoignons
la trace prévue, direction Bouillon puis Bertrix.
La sortie Bouillon de la N58 étant
fermée pour travaux, nous empruntons une déviation que même en bétaillère j'ai eue
du mal à supporter : route défoncée, des trous partout, des gravillons, une
pente abrupte... Ça commence (continue) bien !
Sortie de Bouillon, la route de Corbion
et ses lacets nous attend. Malheureusement notre élan motard sera freiné par
une camionnette impossible à doubler. Nous enchaînons par quelques petites
routes bien sympas, torturées à souhait mais au revêtement toujours pourri.
Vive la Belgique.
Arrivés à Rochehaut, Nono doit procéder
à une vidange d'urgence (du pilote, pas de la K16). Fermant la marche, je
l'attends à la prochaine intersection, utilisant la méthode du tiroir qui
fonctionne si bien. Le temps que Nono se secoue le tuyau, la bande s'arrête à
l'intersection suivante. Je ne peux rien dire de plus, je n'y étais pas. Mais quand
nous les rejoignons, nous sentons bien que quelque chose ne va pas. Des motos à
droite, à gauche, dans un sens et dans l'autre, des pilotes sur leur moto,
d'autres à pied... Ça pue... Et effectivement, chute du V-Rod à l'arrêt au
cours d'une marche arrière du ZX. Bilan : rétro, pédale de frein et cale-pied
droit HS.
Il est 11h30, je vais tenter d'accélérer
le récit : pendant que Jean-Luc va bricoler sa bécane chez un ferrailleur
à 500m de là, la troupe se gare proprement (cette fois) et nous prenons un
café. Le ferrailleur trouve une solution et nous profitons du temps de la
réparation pour commander le repas le plus long de toutes nos sorties. Quand
enfin nous repartons à 14h00, Yann se fout par terre (sans bobo), Phiphi
constate une crevaison lente à l'arrière (les K16 ce n’est vraiment pas
fiable), et Patrick un pneu carré et presque lisse. Retour chez le
ferrailleur (qu'aurions-nous fait sans lui), réparation du pneu de la K16 et
départ. Il est 15h00. Le RB est avalé vitesse max par des petites routes
viroleuses comme on aime. A 16h00 pause à Haybes. Jean-Luc m'annonce 45km
d'autonomie, je programme une station dans les 20 prochains kilomètres. La
route est crapuleuse, ça attaque sévère et Jean-Luc m'annonce 0km restant, ça
craint. On se traîne jusqu'à la pompe, il est 18h00 quand on repart en sautant
l'étape Dinant. Routes de folies, ça tourne, ça essore, ça frotte de partout.
Dernière pause à 16km de l'hôtel pour constater que le pneu de Bruno est mort :
carcasse a nue sur près de la moitié du pneu (les K16 c'est vraiment de la
merde). Arrivée à l'hôtel à 19:30, vivants et pas mécontents d'avoir fait le RB
malgré tout.
Demain, il faut trouver un
concessionnaire pour Nono et des calmants pour moi.
J7 – Ardennes 2/3, la vallée
de la Semois
On part presque à l'heure : une demi-heure de retard,
à notre échelle c'est de la précision d'horlogerie Suisse.
Pendant que nous suivrons le RB, Nono
changera son pneu. Il nous rejoindra plus tard. Nous commençons par tournicoter
dans la campagne, en évitant soigneusement la route principale au bitume
nickel, pour nous retrouver sur une route secondaire qui a du
subir un bombardement récemment à en croire les "cratères" qui
la jonchent. Même en bétaillère c'est chaud pour passer entre les trous.
Après une pause-café bien méritée (météo
fraiche) nous réparons une crevaison sur le pneu d'Octavio. Décidément, quand ça
ne veut pas, ça ne veut pas ! Mais bon, on est presque des pros de la mèche
maintenant :)
On trace jusqu'à Madagascar (non, je n´ai pas
bu) puis pause déjeuner dans une friterie. De là on file sur Revin (en
tournant en rond sur quelques kilomètres) pour faire le plein puis nous
reprenons la route de Haybes à Hargnies, qui grimpe dans la forêt avec de
belles enfilades : un régal, même si on sent bien que la fatigue nous
gagne tous. On roule depuis plus d'une heure quand on décide de stopper à
Vresse pour un chocolat bien chaud. Les Babanese nous y retrouvent, par le plus
grand des hasards : la chance est-elle revenue ?
On repart et après 2km sur l'itinéraire
prévu : route barrée. La déviation est tout de même agréable avec des
virages et de beaux panoramas dans la campagne. On retrouve le RB et ça repart
vers Bertrix. À partir de là ça commence à partir en sucette. Pause essence en
urgence à Bertrix, alors qu'il n'y avait pas urgence (le langage des signes
n'est pas mon fort, je le reconnais). On a quitté la trace mais qu'à cela ne
tienne, on file au château de Bouillon. 200m après la station, un bus sépare le
groupe en deux après avoir masqué le tiroir. Les 4 isolés de tête attendent
vainement 10 minutes que le reste de la troupe ne les rejoigne. Alors on trace
vers le château. Tiens !? On retrouve une partie de la troupe ; 500m plus loin,
tiens ?! Un autre morceau du groupe. On est au complet ? Non ! Lucio a décidé
de rentrer à l'hôtel. Sage décision ? La suite le dira. Arrivé sur Bouillon, je
rate la sortie vers le château. Je décide de faire un beau demi-tour dans un
parking, j'en profite pour compter les motos (très pro, quelque part) et je
repars ... en sens interdit ! Bon ben non, ce n’est pas pro du tout. Lucio
avait peut-être raison. Demi-tour (ça faisait longtemps) et on rejoint le
château. Pause culture-Duvel-fromage-saucisse. Ah ! Lucio a peut-être eu tort
finalement ;) On repart vers l'hôtel, après quelques demi-tours dans Bouillon
(!) et on arrive finalement à 20:15. Longue journée, bien remplie.
Ah oui, j'oubliais : on a trouvé un
nouveau clou dans le pneu de Phiphi... Demain je vais vérifier mes pneus !
J8
– Ardennes 3/3, retour sur Paris
Après
avoir réglé la note d’hôtel et chargé les motos, nous scindons le groupe en trois
: 2 motos rentrent sur Paris, 4 motos suivront le road-book jusqu’à la pause déjeuner
pendant que les autres iront visiter le château de Bouillon. Le groupe de 2
rentrera sans encombre sur la région parisienne en quelques heures pendant que
le groupe de 4 fera frotter tout ce qu’il peut dans la troisième ascension de la
route de Bouillon à Corbion avant de filer sur Vresse par des virages désormais
bien connus. La pluie viendra refroidir nos ardeurs ainsi que les routes défoncées
de la campagne Belge. Mais à 11h15 on est sagement attablé devant un café bien
chaud au Relais du Géant à Botassart.
Nous
attendrons le reste de la troupe qui se paye une longue visite du château. Ils
arriveront finalement peu après midi. Une Duvel pour nous rafraichir et on
passe commande. Le service sera long, long, long et nous aurons le temps de faire
ami-ami avec des chevaux venus rassasier leurs cavaliers à ce même resto, joli
rencontre sous un soleil timide.
Pendant
le déjeuner, la pluie tombe drument et nous fait craindre le pire pour le
retour. Finalement nous repartons à 15h10, après avoir salué Michel qui s’en
retourne en Hollande, sous un joli soleil de printemps qui nous réchauffe le
coin de l’œil. Pause essence à Sedan et hop, autoroute direction Paris. Après
3h00 de route en moyenne et sans les pauses chacun rentrera chez soi, en un
seul morceau, avec des pneus plus ou moins usés et plus de 2700km au compteur pour
les vaillants (inconscients) qui auront fait la totalité de la sortie. Au final
que des beaux souvenirs : de belles photos, de beaux paysages, de belles routes
et de belles et bonnes tables.
J’aurai
aussi pas mal appris sur moi-même et mes congénères, la vie de groupe n’est pas
toujours facile. Mais quand on repense au cumul des petites galères et à la
taille du groupe, je pense qu’on s’en est bien sorti. Je conclurai donc par un
grand MERCI :
- aux
gentils « tiroirs » Jean-Luc et Simon, d’avoir assuré 99% des
bifurcations
-
à Lucio, Yann et Phiphi de ne pas s’être
blessés dans leurs (petites) cascades
-
à nos SDS de nous supporter dans tous les
sens du terme
-
à Phiphi (encore) d’avoir ouvert la route
pour que je me repose (traine) à l’arrière
-
à Nono d’avoir brillamment fermé le groupe
avec ses antibrouillards
- à PhilJo d’avoir servi de véhicule d’assistance
- aux illustres inconnus ayant émaillé et égayé
ce trajet (serveuses de bar, ferrailleur, Jacky du comptoir, piéton relevant
une Harley…)
- à
tous les participants pour leur bonne humeur et pour avoir participé à ce
joyeux bordel J